Église et chapelle

Santa Eulàlia de Fullà

Eglise Sainte Eulalie de Fuilla

Classée monument historique en 1965

L'église Sainte Eulalie est consacrée en 1031, elle est de nos jours parfaitement conservée et représente l’archétype de l’église romane du XIe siècle. Relativement grande pour l’époque, elle est massive, à nef unique. Elle est dotée de deux collatéraux de part et d’autres des murs gouttereaux. Le clocher est petit et trapu, mais s’insère bien dans l’architecture du bâtiment.

Cette église dépendait de la mense priorale de Notre-Dame de Corneilla. La cure, ou rectorie, était à la collation du prieur. L'église possède trois nefs se terminant chacune par une abside semi-circulaire à l'est. La nef centrale est voûtée en berceau sur doubleaux, tandis que les collatéraux sont voûtés d'arêtes. Il semble que les voûtes d'arêtes soient d'origine, tout au moins pour la première travée. La nef est beaucoup plus élevée que les collatéraux, lesquels étaient probablement couverts, à l'origine, par des toitures en appentis, au-dessus desquels la nef prenait jour par de hautes fenêtres. Le fond de la nef centrale est occupé par une tribune à balustrade de bois. Un petit clocheton carré s'élève dans l'axe de l'édifice, à l'ouest.

Ensemble de sept statues découvertes lors de la restauration de l'église dans la fenêtre ouest de la nef septentrionale, derrière un mur de brique. Découvert par l'abbé Cazes, un inventaire des biens de la paroisse dressé en 1866 à l'occasion d'une visite pastorale signale un autel du saint Sépulcre avec sept statues ridicules. On peut supposer que c'est un ancien curé de Fuilla qui condamna à faire disparaître ces statues en les emmurant. Ces statues datant du 15e siècle ont été découvertes au complet et quasiment intactes excepté le Christ gisant, moins bien conservé. Œuvre d'art populaire en bois, de réalisation assez maladroite, naïve mais avec une expression de circonstance. (Inscrit aux monuments historiques)